De son passé prestigieux, elle a conservé un plan tracé en quadrillage autour de la Plaza Mayor, des demeures encadrant de vastes patios fleuris et des églises baroques. Ses rues et ses avenues, pavées de galets irréguliers, sont bordées de maisons basses peintes de couleurs gaies et ornées de grilles en fer forgé, mélangés avec l'atmosphère poétique et la douceur mélancolique des lieux. Sous ses allures de cité figée au 18e siècle, se cache en fait une localité dynamique vouée essentiellement au tourisme. Hôtels de luxe, restaurants sophistiqués, bars branchés, cafés internet et écoles de langues sont quelques-uns des services offerts aux voyageurs. L'hiver (nov. à janv.) il fait plutôt frais à Antigua dès la tombée du jour. Prévoyez des vêtements adéquats.
Une histoire sismique Rarement la nature présida autant à la destinée d'une ville. La première Santiago de Los Caballeros, nommée ainsi en l'honneur de saint Jacques, patron des conquistadors, est établie en 1524 par le lieutenant espagnol Pedro de Alvarado sur les ordres d'Hernán Cortéz. Fondé à proximité d'Iximché, près du lac Atitlán et capitale des Indiens Cakchiquels, cette localité devient le théâtre de violents combats entre les colons et les autochtones. Aussi Jorge de Alvarado, chargé de gouverner la colonie en l'absence de son frère, décide-t-il de transférer la capitale sous des cieux plus cléments.
L'espoir enseveli des conquistadors. En 1527, il choisit pour site la paisible vallée d'Almolonga, à l'emplacement de San Miguel Escobar ou de Ciudad Vieja (Vieille Ville), 2 km plus à l'ouest que l'actuelle Antigua - le lieu exact faisant encore l'objet de controverses. La ville prospère et reçoit ses Armoiries Royales le 28 juillet 1532. Cette seconde Santiago va cependant connaître d'autres déboires: en 1541, les conquistadors perdent, à quelques semaines d'intervalle, leur gouverneur Pedro de Alvarado, puis leur capitaine, engloutie sous des torrents de boue.
Deux siècles de rayonnement pour Santiago.Les survivants, privés une seconde fois de capitale, se mettent en quête d'un lieu sûr. Ils optent cette fois-ci pour la vallée de Panchoy, terre fertile suffisamment éloignée des volcans, mais protégée par des collines, où les carrières et les forêts abondent en matériaux de construction pour la nouvelle ville: un site de choix pour la future capitale, qui fait l'objet du premier plan d'urbanisme du continent américain.
La nouvelle Santiago, officiellement fondée le 10 mars 1543, devient à partir de 1549, le siège de la capitainerie générale du territoire qui s'étend du Chiapas au Panamá. Philippe II (roi d'Espagne de 1556 à 1598) lui confère en 1566 le titre de "La Muy Noble y Muy Leal Ciudad de Santiago de los Caballeros de Goathemala" (La Très Noble et Très Loyale Saint-Jacques des Chevaliers de Guatemala). Au cours des 17e et 18e siècles, la ville connaît un prodigieux rayonnement culturel et spirituel en Amérique latine. Les principaux ordres religieux représentés - franciscains, dominicains, jésuites, carmélites, capucins, récollets - y fondent plus d'une trentaine d'églises, une quinzaine de couvents, des hôpitaux et une université, rivale de Mexico et de Lima. En 1773, la population atteignait 60000 habitants intra-muros et 30000 dans les villages environnants. Des calamités vont malheureusement s'abattre sur la troisième Santiago.
Le crépuscule de la capitale. Parmi les quelques tremblements de terre qui secouent la région tout au long du 18e siècle, deux d'entre eux atteignent une forte amplitude. Celui du 29 septembre 1717 détruit une bonne partie de la ville. La plupart des édifices sont aussitôt reconstruits, mais avec le tremblement de terre de Santa Marta le 29 juillet 1773, le cataclysme est d'une telle violence qu'il ne laisse derrière lui qu'un vaste champ de ruines. Cette fois, le gouverneur en poste décide du transfert de Santiago vers la vallée de la Ermita, à 45 km de là, à l'emplacement actuel de ville de Guatemala. Dès 1799 elle est rebaptisée La Antigua Guatemala (l'Ancienne Guatemala), pour la distinguer de la nouvelle capitale. Les autorités mettent en place un véritable pillage collectif visant à acheminer ses moindres richesses vers le nouveau siège de l'État. Mais malgré l'ordre de démolir les quelques édifices épargnés, une partie de la population, qui a refusé d'émigrer, s'applique à la reconstruction de la ville. Après la catastrophe, Antigua se repeupla lentement, sans rien perdre de sa personnalité, ni de son architecture. Au cours du 19e siècle, grâce à la culture de la cochenille et du café, Antigua parvient même à retrouver un semblant d'éclat, cependant sans comparaison avec son lustre d'antan.
Un patrimoine à protéger. En 1944 le gouvernement décide enfin de se pencher sur son sort et la déclare monument national. Des travaux de restauration sont entrepris mais, une fois de plus, en 1976, un violent séisme frappe durement la localité et ravage un bon nombre de ses constructions. Trois ans plus tard, Antigua est inscrite sur la liste du Patrimoine culturel de l'humanité de l'Unesco. La construction d'une voie express en 1983 a relativement modifié l'allure de la ville, y permettant cependant un meilleur accès. Autant que les visites, les flâneries en ville sont l'occasion d'en effleurer les mystères, de remonter le temps et de pénétrer l'intimité des panzas verdes (les "ventres verts", surnom donné aux Antigueños, à cause de leur consommation effrénée d'avocats, ces fruits poussant en abondance dans la région). Grâce à l'aide internationale et au tourisme, cette "ville-musée" renaît à nouveau de ses cendres et arbore fièrement les cicatrices de son passé tumultueux.
La Semaine sainte à Antigua. Si vous avez la possibilité de visiter Antigua durant la Semaine Sainte, ou tout au moins le Jeudi Saint, ne laissez pas passer cette occasion mais prenez soin de réserver votre chambre plusieurs mois à l'avance, car c'est le moment le plus prisé de l'année. Spectaculaire dans son décor colonial, la célébration de la Semaine sainte mobilise les habitants d'Antigua et attire les foules. De magnifiques tapis de sciure colorée et de pétales de fleurs couvrent le pavé sur le passage des processions, au son des marches funèbres, puis recréées le lendemain matin pour un nouveau jour. Les processions se succèdent à partir du jeudi Saint. Traditionnellement, les jours les plus exceptionnels sont le Dimanche des Rameaux qui est célébré au milieu d'une frondaison de palmes, avec une procession partant de La Merced ; le Jeudi Saint, avec une procession démarrant en fin d'après-midi de l'église de San Francisco ; et le Vendredi Saint où une procession part au petit matin de la Merced, tandis qu'une seconde se forme dans l'après-midi à l'Escuela de Cristo. Les célébrations réunissent des centaines de personnes vêtues de longues tuniques violettes pour des processions quotidiennes en souvenir de la Crucifixion.
Réservez longtemps à l'avance votre chambre d'hôtel, sinon prévoyez de séjourner dans une ville des environs ou à la Ciudad de Guatemala afin de faire l'aller-retour pour assister aux cérémonies. La brochure en anglais Lent en Easter Week in Antigua, d'Elisabeth Bell, donne des explications et le programme jour par jour des processions, velaciones (veillées) et autres manifestations pendant le Carême, les 40 jours précédant Pâques. Enfin, méfiez-vous des pickpockets durant la Semaine sainte.
Visite de la ville Comptez une ou deux journées en prenant votre temps. Il suffit de quelques heures pour faire le tour d’Antigua. l'idéal pour la découvrir est de flâner dans ses rues coloniales, en laissant au hasard le soin de vous dévoiler ses ruines monumentales et ses façades baroques.
La Plaza Mayor ("Grand-Place"). Lieu de rendez-vous où se mêlent Indiens, Ladinos et gringos,quatre siècles et demi plus tard, demeure le centre géographique et un lieu de festivités. Son tracé, au cœur d'un damier formé par des rues et des avenues perpendiculaires, fut établi par l'ingénieur Juan Bautista Antonelli, en 1541. Encadrée par les principaux édifices civils et la cathédrale, elle était le siège du pouvoir politique et religieux, mais servait également d'emplacement au petit marché quotidien, aux corridas les jours de fêtes, et parfois aux défilés militaires - d'où son autre nom de Plaza de Armas. Son Parque Central (square central) est le point de rassemblement des habitants de la ville et des visiteurs étrangers. La plupart du temps, des villageois s'installent tout autour de la place pour vendre leur production artisanale aux touristes. Le dimanche, jour de marché, les rues qui partent à l'est et à l'ouest de la place sont fermées à la circulation. Pour faire des affaires, mieux vaut attendre la dernière heure : le dimanche en fin d'après-midi. En 1739, le Parque acquit sa physionomie actuelle grâce à l'installation d'une ravissante fontaine baroque, sculptée par Diego de Porres. Le bassin surmonté de sirènes (des copies) serait inspiré de la fontaine de Neptune de Bologne, en Italie. En 1993, ses jardins ont été remodelés.
Au sud de la place, le Palacio de Los capitanes Generales présente une imposante façade à double étage d'arcades, véritable écho à celles de l'Hôtel de Ville. Dès 1543, la demeure du représentant du roi d'Espagne s'éleva à cet emplacement. Durant deux siècles, l'édifice subit de nombreuses transformations, générant un incroyable dédale de pièces, Au milieu du 18e siècle, il hébergeait non seulement la résidence du gouverneur et des fonctionnaires de la Couronne, mais également les bureaux de la chancellerie, les archives, le Palais de justice, une chapelle ainsi qu'une prison. Les ajouts successifs en dépit du bon sens, et les tremblements de terre avaient tellement endommagé le palais, que le gouverneur dut faire appel à l'architecte Luis Díez de Navarro pour redessiner les plans. Achevé en 1764, le nouvel édifice dut être abandonné, à peine dix ans plus tard, à la suite du tremblement de terre de 1773. Les armes des Bourbons et du roi Charles III (roi d'Espagne de 1759 à 1788), au centre de la façade (seul élément d'origine), datent de cette époque. De nos jours, le bâtiment abrite le siège de la police, l'administration du département de Sacatepéquez et l'office du tourisme.
L'Ayuntamiento (Hôtel de Ville), anciennes Casas Consistoriales, qui s'élève au nord du square, fut entièrement reconstruit en 1743. Doté d'une double galerie, l'édifice actuel, rénové après chaque séisme, abrite toujours la mairie ainsi que la police touristique et deux musées. Le Museo de Santiago, également appelé Museo de Armas, (9h-16h; interruption de 12h à 14h les samedi et dimanche; fermé le lundi. Entrée payante) rassemble une collection hétéroclite d'objets de la période coloniale. Au rez-de-chaussée, sont présentés des céramiques des 17e et 18e siècles, des outils d'artisanat et un portrait de Pedro de Alvarado. Pour continuer la visite, traversez le patio: l'un de ses murs arbore les armes de la ville, représentant saint Jacques à cheval, au-dessus de trois volcans, dont le Fuego en éruption. Vous distinguerez également une étonnante carte du Guatemala dessinée par le feuillage des plantes grimpantes. Remarquez le cachot dans lequel est conservé un superbe tabernacle en argent, puis montez au 1er étage pour découvrir des armes précolombiennes ainsi que des épées, des pistolets, des fusils, des canons et des instruments de torture. Sortez de l'édifice pour accéder, par une autre entrée, au museo del Libro Antiguo (musée du Livre ancien) (9h-16h; interruption de 12h à 14h les samedi et dimanche; fermé le lundi. Entrée payante). On peut y voir la réplique de la première presse à imprimer d'Amérique centrale, qui fut installée à cet endroit en 1660. Ce musée présente quelques manuscrits, des originaux et des reproductions, qui retracent l'histoire de l'imprimerie depuis Gutenberg (légendes en français).
La cathédrale. Sur le côté est de la façade baroque de l'église masque en fait un amas de ruines. Seul le sagrario (chapelle où est conservée le Saint-Sacrement) a été restauré pour accueillir les fidèles. Désignée sous le nom d'église de San José, elle est l'unique partie du bâtiment accessible de la Plaza Mayor. Pour le reste de la visite, vous devez passer par la 5ª calle Oriente (9h-17h30. Entrée payante). Il ne reste pratiquement rien de l'édifice reconstruit en 1680, sous la direction de l'architecte José de Porres. Des multiples coupoles, nefs et chapelles, qui s'étendaient sur toute une manzana (pâté de maisons), seuls d'énormes piliers ont résisté au séisme de 1773. Le toit et le dôme disparus laissent une ouverture béante où le soleil et les nuages semblent dessiner des fresques mouvante. À droite de l'entrée, devant une plate-forme - vestige du maître-autel -, une pierre indique les noms de l'évêque Francisco Marroquín, de Pedro de Alvarado et de son épouse Beatriz de la Cueva. Ces personnages, intimement liés à l'histoire d'Antigua, sont enterrés sous la cathédrale. À proximité, un escalier mène à une crypte aux murs noircis par les cierges déposés par les fidèles.
Le Sud de la ville Dans la 5ª calle Oriente, en face de la cathédrale, une porte s'ouvre sur le patio de l'université San Carlos de Guatemala, encadré d'arcs polybés de style mudéjar, et agrémenté d'une ravissante fontaine. Fondée en 1676, la première université d'Amérique centrale - et la troisième du continent derrière celles de Mexico et de Lima - fut d'abord implantée dans l'ancien collège Saint-Thomas d'Aquin, à proximité du couvent de Santo Domingo. L'enseignement de la théologie, de la philosophie, de la médecine, du droit canon et des langues indiennes fut pendant longtemps réservé aux seuls fils de colons espagnols, avant d'être accessible aux métis. L'université n'occupa cet édifice que de 1763 à 1773. Contrairement aux autres construction d'Antigua, celle-ci résista au séisme grâce à l'épaisseur de ses colonnes et au "ciment" utilisé - un mélange à base d’œufs, de lait, de miel, de sable et d'eau! Après le transfert de toutes les institutions vers la capitale actuelle, ce bâtiment connu plusieurs usages: tour à tour manufacture d'explosifs, école, théâtre, il accueille, depuis 1936, le Museo de Arte Colonial (9h-16h; interruption de 12h à 14h le samedi et le dimanche; fermé le lundi. Entrée payante). Parmi les objets d'art sacré, provenant des églises de la ville, se distinguent les tableaux de Tomás de Merlo relatant la Passion du Christ. Certaines toiles, dont La Crucifixion, ont été honteusement découpées par de précédents propriétaires pour épouser l'embrasure des portes! une dizaine de tableaux relatant la vie de saint François d'Assise, œuvre du peintre mexicain Cristóbal de Villalpando, sont également conservés dans ce musée.
La Casa Popenoe (14h-16h; fermée le dimanche. Entrée payante) montre un bel exemple d'architecture du 17e siècle. Dans les années 30, un couple d'Américains, les Popenoe, entreprirent la restauration minutieuse de leur maison. Ils utilisèrent des matériaux anciens afin de restituer au lieu tout son cachet. L'édifice s'ordonne autour d'une enfilade de patios fleuris agrémentés de plusieurs fontaines et d'un lavoir. Des tomettes anciennes, de beaux plafonds en bois et un superbe mobilier d'époque créent une atmosphère coloniale remarquable. Une partie de la maison est habitée, ce qui justifie les horaires restreints de visite.
Vous débouchez sur le Parque La Unión, l'une des places les plus pittoresques d'Antigua. Sur son rectangle de pelouse planté de palmiers, les vendeurs ont pris l'habitude de déployer leurs textiles colorés. Au milieu de ce petit marché d'artisanat, les femmes, aidées par leurs fillettes, étendent le linge propre qu'elles viennent de blanchir au lavoir. Sur le côté est du square, un mur élevé protège des regards le couvent de Santa Clara (9h-17h. Entrée payante). Fondé en 1699 par un ordre originaire de Puebla (Mexique), le bâtiment, destiné à recevoir 46 religieuses, fut détruit par le séisme de 1717. Reconstruit 17 ans plus tard, il fut à nouveau endommagé en 1773, puis en 1976. Il ne subsiste qu'un paisible champ de ruines, croulant sous de lourdes grappes de bougainvillées mauves et roses. Parcourez tranquillement son cloître majestueux, encadré d'arches sur deux étages et doté d'une ravissante fontaine centrale. À gauche de l'entrée, remarquez l'église dont la façade, chef-d’œuvre de l'art baroque, foisonne de motifs géométriques et floraux.
À une coin de rue à l'est du Couvent de Santa Clara, vous apercevrez le superbe dôme de l'église du monastère de San Francisco El Grande (9h-17h; fermé le lundi. Entrée payante). L'ordre Franciscain choisit cet emplacement au milieu du 16e siècle, et ne cessa d'agrandir le bâtiment jusqu'au début du 18e siècle. Le complexe abritait, à l'époque, un collège qui contribua au rayonnement artistique et scientifique d'Antigua. La nouvelle église, achevée en 1702, ne résista pas aux multiples séismes du siècle, et il fallut attendre 1960 pour que soient entrepris d'importants travaux de reconstruction. La façade, chargée de colonnes torses et de nombreuses statues, a conservé son esprit baroque du 18e siècle. Cependant, l'intérêt de cet ensemble réside moins dans son architecture que dans la présence de la sépulture de Pedro de San José de Bethancourt. Enterré dans le transept de l'église, le frère de Bethancourt (1626-1667) est l'une des figures religieuses les plus vénérées en Amérique centrale. Ayant mené une vie exemplaire de dévotion et de charité, il a été béatifié en 1981. Les ex-voto, autour de son ancienne sépulture, témoignent du véritable culte dont il est l'objet.
À 200 m au sud de l'église de San Francisco, vous parvenez à un petit parvis où s'élève l'église de La Escuela de Cristo, construite en 1730. La sobriété de sa façade en pierres apparentes contraste nettement avec les autres édifices religieux d'Antigua. Ne manquez pas d'admirer le Santo Cristo de Las Misericordias et le Señor Sepultado, sculptés par Quirio Cataño à la fin du 16e siècle, ainsi que la Virgen de la Soledad, attribuée à Pedro de Mendoza. Ces sculptures jouent un rôle particulièrement important dans la représentation de la crucifixion et de la descente de croix qui se déroule devant l'église pendant la Semaine sainte.
La route entre l'église de San Francisco et l'extrémité sud de l'Alameda del Calvario - connue également comme la Via Crucis (Chemin de Croix) - est ponctuée de chapelles évoquant la Passion du Christ. Ce parcours se termine au Calvario, érigé au milieu du 17e siècle, puis reconstruit en 1720 après un séisme. Vous pourrez admirer des toiles de Tomás de Merlo et de très belles sculptures du 17e siècle, tels le Señor Sepultado et la Virgen de Dolores. Les fidèles vous conduiront au pied d'un esquichée: les fleurs de cet arbre, planté par l'"Hermano Pedro", sont réputées pour leur vertus curatives.
Le Nord de la ville La 3ª avenida Norte s'élargit devant l'église de Nuestra Señora del Carmen, accordant aux passants le recul nécessaire pour admirer son extraordinaire façade ataurique (dessins de type végétal inspirés du style mudéjar). À l'exception des colonnes de la partie supérieure, qui révèlent un foisonnement de motifs, le reste de l'édifice, reconstruit pour la troisième fois en 1728, n'a pas résisté aux séismes.
De superbes ruines, partiellement restaurées, se cachent derrière les murs du couvent de Las Capuchinas (9h-17h. Entrée payante). L'institution fut fondée par cinq capucines, originaires de Madrid, et sa construction, confiée à l'architecte Diego de Porres, fut terminée en 1736. Il s'agit du dernier couvent construit à Antigua. En pénétrant dans le cloître, la profusion de bougainvillées est saisissante. La visite de ce bel ensemble architectural permet de découvrir le cadre de vie de ces recluses, privées de tout contact avec l'extérieur. Aujourd'hui il abrite un musée où est expliquée la vie religieuse à l'époque coloniale. Le plus étonnant est la Torre del Retiro (tour de la Retraite), une tour à ciel ouvert entourée par 18 cellules, équipées chacune de toilettes. Du sommet de l'édifice, admirez la vue sur la ville et les environs.
Point de repère et symbole de la ville, l'Arco de Santa Catarina est de loin le monument le plus photographié d'Antigua. Construite en 1693, cette arche permettait aux religieuses du couvent de Santa Catarina (ou Catalina) de passer de leur cloître au jardin, de l'autre côté de la rue. L'église est en ruines, et le couvent a été converti en hôtel. En arrivant par le sud, l'arche se confond presque avec la façade de l'église de la Merced, mais si vous passez de l'autre côté, vous découvrirez une perspective généreuse sur la 5ª avenida, l'arche jaune orangé se découpant sur le cône sombre du volcan Agua.
Le Couvent de La Merced (8h-18h30. Entrée payante), comparable à un énorme gâteau meringué, est l'autre symbole de la ville. Achevée en 1760, l'église présente une architecture délibérément basse et massive pour résister aux séismes. Cependant, l'ensemble est surprenant de légèreté, grâce aux filigranes de stuc blanc qui recouvrent toute sa façade de style "churrigueresque" (caractérisé par d'abondants motifs baroques et des colonnes torses). Les autels et les images sacrées ont dû être transférés vers la nouvelle capitale après le séisme de 1773, mais dans une chapelle à l'extrémité de la nef sud, vous découvrirez le Jesús Nazareño, sculpté par Alonsa de La Paz en 1650: cette statue, la plus vénérée d'Antigua, est au centre de l'impressionnante procession du Vendredi saint. Si vous visitez les ruines du couvent, admirez, au centre du cloître, la Fuente de los Peces (fontaine aux Poissons), la plus grande d'Amérique centrale. La croix qui fait face à l'église porte deux dates : celle de 1688, inscrite sur un blason en forme de cœur, tandis qu'à la base, on lit 1765. Une fontaine située à droite de la façade, probablement de la fin du 17e siècle, appartenait autrefois au cloître des Franciscains.
Le Colegio de San Jerónimo (9h-17h. Entrée payante) occupe un vaste jardin où les habitants viennent pique-niquer en fin de semaine. L'institution, fondée par les frères de l'ordre de La Merced, fut ouverte en 1759, mais devant son faible succès, dut fermer deux ans plus tard. La solidité de l'édifice le sauva de la démolition, ordonnée par un décret de Charles III, et la Real Aduana (Douane royale) prit possession des lieux à partir de 1765.
Au bout de la 1ª calle, le Couvent de La Recolección (9h-17h. Entrée payante) fut construit au début du 18e siècle, sous la direction de l'architecte Diego de Porres. Endommagé par le séisme de 1717 (l'année de sa consécration), puis détruit en 1773, le couvent des Récollets fut laissé à l'abandon. Ses ruines spectaculaires semblent tout droit sorties d'une scène de péplum. Passé une arche, épargnée par miracle, vous avancez au milieu de gigantesques blocs de pierres qui gisent dans la nef de l'ancienne église.
Vous ne regretterez pas de déambuler à travers le grand Cementerio General San Lázaro (Cimetière) d'Antigua, à l'ouest du marché et de la gare routière. Les anciennes croyances mayas transparaissent dans la somptueuse décoration des tombes, aux touches souvent familiales, fraîchement fleuries, objets de fréquentes visites. Notez qu'il existe deux cimetières: celui sur la calle de los Recoletos est privé mais les touristes sont les bienvenus. L'autre est beaucoup plus grand et pour y accéder, tournez à droite à la fin de la calle de los Recoletos.
À l'extrémité ouest de la 4ª calle Oriente, sur le côté ouest d'Alameda de Santa Lucía, s'étend le marché bigarré et toujours très animé. Le mieux est de s'y rendre le matin, lorsque les villageois des environs sont réunis, occupés à vendre leur produits et à faire leurs achats. Jours de marchés: samedi, lundi et jeudi. Le marché devient fort agité durant ces jours de marché, surtout le samedi. À l'angle de la 6ª avenida, les ruines du monastère de La Compañia de Jesús émergent des stands de souvenirs et de textiles adossés contre ses murs. La façade baroque de l'église (fin du 17e siècle) était, à l'origine, entièrement couverte de motifs de couleurs vives. Il subsiste quelques traces de polychromie sur les niches et au-dessus du porche. Lorsque les Jésuites furent expulsés du pays, en 1767, l'édifice fut abandonné. Un siècle plus tard, il accueillit une usine de textiles puis le marché municipal - transféré près de la gare routière en 1976.
Par temps dégagé, le Cerro del Manchén, plus communément appelé Cerro de la Cruz (colline de la Croix) offre une très belle vue sur toute la ville, avec le cône parfait du volcan Agua en toile de fond. Une statue équestre de saint Jacques, patron de la reconquête, de la conquête de l'Amérique et de la ville, donnée par l'Espagne, se dresse au sommet de cette colline.
Gastronomie Sacatepéquez se distingue pour avoir une gastronomie très variée. Entre les mets se démarquent: gallina en pepián mestizo (poulet métis), gallo en estofado (coq étuvé) ou en chicha, pato estofado (canard étuvé), iguashte, les tamalitos blancos, gallina en mole dulce. En plus, les higos cristalizados (figues cristallisées), canillitas de leche (canelle au lait), nuégados (nougat), encanelados et les cascos de naranja (quartiers d'orange). Ne manquer pas la visite du chocolatier artisanal Chocolate Antigua sur la rue de l'Arche.
City Tour de 4 heures City Tour + Le Déjeuner (Dîner) City Tour + Le Petit Déjeuner + Une nuitée à l'hôtel.
• Les entrées • Guide francophone.
• Les repas • Les dépenses personnelles • Le pourboire au guide et chauffeur • Les options.
Séjour linguistique - Tyrolienne - - .Visite de peuplades mayas - Tour du café - Finca Macadamia - Escalades des volcans Agua ou Acatenango. - Volcan Pacaya.
Séjours avec forfaits tout inclus. Des excursions à la carte, Le superbe circuit culturel ’’Splendeur Maya - Voyage Humanitaire Culturel
Investigation sur place menée en décembre 2004, Marc-Antoine Poulin du Projet Amistad & Merci à Rudy Waldemar Morales Soberanis pour les quelques photos.
Sources: Institut Guatemaltèque du Tourisme INGUAT